Nous avons plutôt l’habitude de voir des oeuvres dans des espaces clos, silencieux, à l’abri de l’agitation. Avec cette installation, je propose le contraire, l’agitation, le passage comme lieu de méditation. La force consiste à favoriser les contradictions. Penser aussi que les métiers d’art devrait être moins hiérarchisés, davantage comme l’art contemporain que comme des bijoux dans leurs écrins.

 

Adapter des techniques traditionnelles de la céramique à une conception contemporaine de la forme, c’est ainsi conduire des publics nouveaux à s’enrichir (connaître) une œuvre et un métier.

 

L’interaction entre le fond et la forme, peut ainsi  nourrir le message en lui-même.

 

Pourquoi je parle avec la céramique ? : parce que le choix de la  céramique me permet d’ouvrir une certaine réalité en quelque chose d’à la fois précieux et tangible, fragile mais solide.

J’ai fait l’expérience à plus petite échelle, de la confrontation de mes pièces au public, l’intérêt est marqué, la discussion s’installe, qu’il soit averti ou néophyte. La forme et le sujet appellent presque principalement à s’interroger sur le médium utilisé. Au moment où nos sociétés consuméristes parlent de s’abstraire du plastique, tout est fabriqué en plastique, proposé en plastique, même les œuvres grand public . Je propose comme autre choix, la céramique, qui nous permet d’ouvrir la lecture vers de nouveaux horizons.

 

Sabine Lalande, le 21 mai 2012